lundi 28 décembre 2015

16. FLAMINGOS

Nantes
1982-1985

You won't be surprised if I tell you there's something of the Flaming Groovies in this french Band from Nantes. In the early 80's, they were one of the best bands playing this kind of music with Dogs or Barracudas....




Des Everly Brothers aux frères Sourice des Thugs, le rock'n'roll a souvent était une histoire de famille. Chez les Boisseau, le rock'n'roll a touché en premier l'ainé, Alain, qui a 10 ans déjà jouait de la air guitare, les Beatles à fond sur le Teppaz. En 78, le punk est passé par là et Alain fonde Mickeynstein, groupe culte du rock nantais de la fin des seventies, sous forte influence Jam. en 82, Alain décide de rejoindre son frère Laurent au sein des Flamingos, avec Roger Burdy à la guitare et Serge Sornay à la Basse. Ils ont été pécher leur patronyme chez les Flaming Groovies à qui on ne cessera de les comparer, le groupe partage la même vision fantasmée des sixties et le même sens des belles mélodies venant surement de l'écoute répétée des Beatles et des Kinks sur le Teppaz des Boisseau. Les Flamingos n'ont pourtant rien de revivalistes coincés et le démontrent lors des nombreux concerts qu'ils produisent à travers la France, notamment à Bordeaux où ils retrouvent d'autres amoureux des sixties. C'est ainsi qu'ils partagent la compilation "Bruits défendus" avec 3 groupes bordelais (Stilettos, Scurs et les Exemples du futur Kid Pharaon). La même année, le jeune label parisien Surfin Bird les signes pour un maxi 4 titres, l'excellent "Shining".  



Une reprise du "I Took My Baby Home" des Kinks se retrouve également sur la compilation Best Of d'Ozagen records, l'éphémère label nantais de Jean-marc Gros. En 85, le groupe prépare un single "The Trap" mais le départ d'Alain Boisseau pour Paris met fin aux aventures des Flamingos, les deux titres sortent malgré tout sur la compilation anglaise Raw Cuts Vol1 sur laquelle les nantais retrouvent les Scurs, les Coronados et les tout jeunes Thugs.
Après les Flamingos, on retrouve Roger Burdy dans Gunpowder puis les Blisters (avec Serge Sornay). Trois reformations des Flamingos auront lieu en 2002 pour les 20 ans du groupe nantais EV, en 2009 pour "les rockeurs ont du coeur" et en 2010 pour un concert avec Little Bob à St Nazaire . Laurent joue et chante désormais dans les Howlin'Blacksheep. Alain Boisseau de retour à Nantes, jouera également un temps dans Speed Of Silence avec Serge Sornay et Luc "Kelu" Boisseau le troisième des frangins (Ticket, Elmer Food Beat)... une histoire de famille, on vous dit ....


dimanche 20 décembre 2015

Le groupe facebook

Pour partager au sujet des groupes r'n'r frenchies des 80's ...
rejoignez le groupe Teenagers électriques


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15. LES INJECTES

Carpentras
1982-1986

Sixties oriented rock'n'roll with french lyrics. Les Injectés wrote nice songs like "I'm in love with the gravedigger's daughtere.





Les Injectés étaient amoureux de la fille du croque-mort...de là à se retrouver sur une compil "Back from the grave" dédiée aux groupes garage français des 80's, il n'y à qu'un pas...
Originaire de Carpentras  les 4 garçons se rencontrent classiquement sur les bancs du lycée: "« À l’origine on était tous des potes de lycée. On était à Victor-Hugo, raconte Philippe, batteur de la première heure. C’est après la case service militaire, que nous avons monté le groupe. Nous répétions à Méthamis dans une ferme. ». Les références des Injectés sont le rock sixties des Pretty Things à Dutronc mais aussi Bijou. Naturellement, ils chantent en français des petites histoires comme ce "Je suis amoureux de la fille du croquemort" ("On fait l'amour la nuit dans un corbillard, Elle ne sort la nuit que lorsqu'il fait noir, ce soir le rève est devenu un cauchemard") ou la "Rue de la Sardine" (hommage à Steinbeck)  qu'ils sortent sur leur premier simple autoproduit avec l'aide du journal Le Provençal en 84 avec en face B un instrumental western "Le général des va-nu-pieds".
Repéré par Romance Records, le label dont  la ligne d'édition est justement le rock chanté en français (Coronados, Civils Radio...), le groupe monte à Paris enregistrer un album sous la houlette de Jean-William Thoury (Bijou). Le résultat sort fin 84 sous une pochette un peu austère de Jean-Claude Claeys. Les onze titres ont bien passé les années même si les paroles ont une naïveté qui fleure bon les années 80... Le groupe s'aventure sur un titre hispanisant (influence des Hot Pants?) et sur un titre en anglais "Grey is the color of Today", très flamingroovesque qui ne dépareillerait pas sur le "Meantime" des Barracudas. Ils reprennent également "These Boots Are Made For Walking" dans une version française convaincante.  Le groupe tourne un peu pour soutenir l'album, à Paris avec la scène Paris Bar Rock, à Toulouse avec les Négresses Vertes... Un dernier titre, l'excellent "Quitte à vendre mon âme au diable" voit le jour sur la compilation Romances 85 au coté des Hot Pants, Coronados... Juste le temps d'un passage télé et les Injectés disparaissent des écrans ... le diable n'aurait-il pas voulu d'eux? Au dernières nouvelles, ils continuent de se produire à Carpentras sous le nom des Fishmen, aucune nouvelle de la fille du croquemort par contre!


dimanche 5 avril 2015

14. STANDARDS

Bordeaux
1979- 1985

Great combo from Bordeaux mixing 60's garage influences with new wave rock.




Emblématiques de la scène de Bordeaux en "St", les Standards furent un des groupes francophones les plus originaux des années 80. Ils doivent en partie cette originalité à la personnalité aussi attachante qu'extravagante de Philippe Jolly leur chanteur, véritable personnage baroque, mélange de Iggy Pop et de Tim Burton. La première formation des Standards remonte à 1979 avec deux ex-Control, Jonathan Hill et François Renou, Phil Jolly et Jeff Lavergne à la batterie. C'est cette formation que l'on retrouve sur le premier single dont la pochette signée Catherine Millet indique "Avions pirates" et "Mr Wilson" alors que les titres présents sont "Divorcer" et "Extralucide", sur lequel Jolly montre ses talents d'écriture. "Les Avions Pirates" se retrouvent finalement sur la compilation "Bande France". Le groupe propose un rock new-wave sans équivalent en France, l'esprit étant proche de certains groupes new-yorkais (Comateens, Student Teachers…). 

Les Standards jouent beaucoup notamment sur la tournée Bordeaux Rock de Richard Berthou (avec Stalag et STO). Après un changement de section rythmique, le groupe enregistre, sous la houlette de Chris Wilson, le superbe "Nouvelles chaussures, nouvelle voiture", une des meilleurs titres de la compilation Snapshot(s) présentant la crème du rock hexagonal de 1983. Après l'arrivée à la basse de Jean-Marc Sigrist, le futur boss du studio Le Chalet, les Standards enregistrent un deuxième 45 tours avec, certainement leur meilleur titre, le très enlevé "Des Bruits La Nuits" en hommage à Richard Spleen (bassiste de Stalag et Strychnine). La face B, "Victime du Lavomatique", est une véritable mini-nouvelle déclamée par Jolly sur un fond de psychobilly malsain drivé par la guitare de Renou. Le single, autoproduit, sort sur le label créé pour l'occasion et nommé Vengeange Records, clin d'œil aux Cramps. Signés par Celluloïd, les Standards font partie des espoirs du rock français de 1985. Ils enregistrent un mini LP "Jack et Jerry" où alternent des titres rock et des ballades plus intimes et sur lequel se cotoient des personnages mythiques, Jack le prêcheur, Jerry Lee, Lily Pons… Coup du sort, le nom du groupe est oublié sur la pochette… les ventes en pâtissent, provoquant la séparation du combo. Après les Standards, Phil Jolly tentera une carrière solo avec la sortie de l'album "Figures de femmes… et d'un petit bout d'homme", enregistré par Jean-Marc Sigrist au Chalet et sorti en 1987. François fondera les très bons mais éphémères Flying Badgers (voir l'article sur ce groupe). En 2005 le groupe se reforme pour quelques concerts et l'association Bordeaux Rock édite en CD "Il ne fallait pas les réveiller" compilant l'intégrale des titres studios (dont les inédits "Mr Wilson" et  "La Sorcière", version française du "The Witch" des Sonics) et des extraits de concerts. Philippe Jolly a le mauvaise idée de nous quitter en 2010 à 52 ans, son ami Kick (Strychnine) lui dédie un titre "Bo Jolly" sur son dernier album

lundi 2 mars 2015

13. PARTNERS

Toulouse
1984- 1989


Another Toulouse's great punk-powerpop band from the 80's. Less known than The Boy Scouts or The Shifters, The Partners played Real R'n'R for sure!




Avec les Shifters et les Boy Scouts, les Partners formaient la crème du rock toulousain des mid-80's. Leur production vinylique est cependant plus confidentielle que celles de leurs voisins, se limitant à un 45 tours 3 titres et un titre sur la compilation de Gougnaf. Partners est issu de Rock Urgence, combo produisant un rock chanté en français évoquant les Stilletos ou Bijou. Comme les Boy Scouts, Rock Urgence découvre, via la Nineteen connection, les joies du rock australien (Saints, Radio Birdman, Olympic Sideburns…) et change son patronyme en Partners, profitant de l'arrivée d'un nouveau batteur, Petchis. En même temps, les paroles passent du français à l'anglais. En 85 et 86, les Partners effectuent près de 80 concerts et enregistrent 3 démos dont l'une suscitte l'intérêt du label parisien All or Nothing (Hot Pants…) : "Un jour d’été Didier Pasquier, le « boss » d’All or Nothing, pousse la porte du Bar à Vin « Le chainon manquant » que Nicolas avait ouvert à Toulouse, quartier de la gare, avec son frère Renaud. Le Chainon Manquant avait une play list en tête de laquelle trônaient les Partners. Entendant cet excellent groupe interprétant ses excellents morceaux, Didier interpelle un autochtone pour s’enquérir de l’identité du groupe. L’autochtone en question était un super pote à nous : Kim (crédité sur le 45 tours sous le sobriquet de Gallaghan). Kim fut brillant et convainquit le sieur Didier de nous contacter fissa, ce qu’il fit et plus encore !" se remémore Philippe, le bassiste. Le 45 tours qui sort en novembre 87 comporte 2 faces assez contrastées : sur la "south side", les Partners déboulent avec un punk garage rageur évoquant les Saints de Prehistoric Sounds lorsque les cuivres se mettent de la partie pour "Cold smile" alors que "Keep on crying" sur la "north side" est plus en retenue et en tension un peu plus à la manière de Dream Syndicate ou des premiers Died Pretty.



Les membres du groupe participent également à différentes formations avec Gil Dougherty, guitar hero de la ville rose, les Beach Brothers écument la côte landaise durant l'été 86 avec Philippe, Patrick et Petchis, on retrouve les deux derniers dans les Vicomtes qui enregistrent notamment une version français du "Let Her Dance" de Bobby Fuller avec Caroline Augier des Calamités en 86. 1987 est la meilleure année des Partners avec de nombreux concerts, de Rennes à Chambéry, qui leur permettent d'acquerir une forte cohésion, "nous ne formions qu’un seul organisme avec un seul système nerveux. Plus besoin de set list, plus besoin de cerveaux, les automatismes étaient en place!". Malgré de bons retours sur le 45, les Partners divorcent début 89, après un court passage de Serge "Tampax Jones" Rosa, ex-Classé X, à la batterie. Après les Partners, Patrick rejoint les Hobos de Dougherty puis monte les Green Hornets avec Phil Bass et Philippe "Stewart" Granger, ex Boy-Scouts. On retrouve Petchis dans diverses formations dont dernièrement les Zoomen et les Cagettes. Après les Green Hornets, Phillippe fait un passage dans les Shoo Chain Brothers bien connus de l'internationale garage avant de reprendre du service dans les Shevees en 2011 à coté de Poison des Boy Scouts.
     

 

dimanche 22 février 2015

12. TIERS-ETAT

Orléans
1980- 1983


French garage band from '82.  Their cavernous sound reminds 60's garagebands but also some of the 21th sentury new garage. 


Ce trio orléanais produisait un "rock français" dans l'esprit de Bijou. Après quelques concerts dont le festival "Rock d'Orléans", ils enregistrèrent un single avec un son caverneux (pas forcément voulu). Michel Embareck de Best , venu faire un reportage sur le "rock d'Orléans" y décela l'esprit du garage punk us : "Leur rock, construit sur une rythmique en béton armé possède le son caractéristique de ces garage-gangs des mid-sixties…Lorsque j'ai abordé le sujet, les Tiers Etat m'ont regardé avec des yeux ronds confus de n'avoir jamais entendu parler de Count Five ou des Seeds. Leurs héros s'appelle tout simplement Bijou, Little Bob ou Téléphone…". Si bien que le groupe s'empressa de rajouter un tampon "garage band" sur le dos de la pochette. La meilleure face du single est la B avec un insrumental malicieusement baptisé "Aphone" qu'Embareck, décidément sous le charme, n'hésite pas à comparer aux meilleurs versions de "Pipeline". Nul doute que en redécouvrant ces titres en 2014 certains y trouveront un petit quelquechose de Nu Garage! Ce 45t, à tirage confidentiel, est désormais devenu un collector item, j'en ai vu un en mauvais état à 450 euros sur la toile !!


Tiers-Etat au Rock d'Orléans 1981.